Tambacounda: L’APROVAG célèbre la Journée Internationale des droits de la femme ce 08 mars à travers les femmes productrices de la filière banane dans le fleuve Gambie.

Cette journée entre dans le cadre de la promotion du respect des  droits des femmes ; comme à l’accoutumé  l’Association des Producteurs de la Vallée de la Gambie(APROVAG) a toujours le plaisir d’organiser  cette journée ô combien importante pour les femmes mais cette année avec une innovation particulière sur le thème. Le thème de  cette année porte sur la place et l’opportunité de la femme rurale dans les politiques agricoles de l’Etat appelées PNIASAN 1 qui doit être exécutées  d’ici 2022. Le chargé des programmes de L’APROVAG  Monsieur Cheikh  KANDJI soutien que cette rencontre est un échange avec les femmes. Ainsi à l’issue de cette  rencontre,  considérée comme une prise de conscience va permettre à l’Association de plaider les causes des femmes auprès des autorités locales et nationales. M. Kandji de rappeler que ce thème entre dans le cadre de la conscientisation des femmes car ces dernières sont toujours reléguées au second plan dans plusieurs aspects. Comme l’APROVAG intervient dans la communauté agricole, il est important de conscientiser les femmes afin qu’elles soient au courant des programmes relatifs à leur domaine d’intervention agricole. En effet, le Directeur Régional du Développement  Rural de Tambacounda Monsieur Sada Baboye  LY qui a été convié par l’APROVAG a assuré l’animation du panel sur le thème. M. Ly de dire que depuis quelques années on assiste après la finition de PNIASAN 1, l’avènement de PNIASAN 2 avec des politiques nationales d’investissement agricole pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Aujourd’hui quand on parle de l’Agriculture, on fait allusion à l’élevage, à la pêche mais aussi on y associe l’environnement. Ainsi l’APROVAG avec les femmes qu’elle encadre au niveau de la production bananière a bien compris cela raison pour laquelle elle a fait appelle à la Direction Régionale du Développement Rural. Il faut dire que la région de Tambacounda est la première région productrice de banane sur toute l’étendue du territoire national. Cette problématique du foncier est toujours d’actualité, renseigne M. Ly. En effet avec la commission nationale de réforme sur les fonciers a déposé ces conclusion et on attend comment l’exécution se fera. Maintenant les 500 ha que le Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Macky Sall a voulu mettre à la disposition des producteurs de banane et on veillera à ce que les femmes aient leur part. Avec l’appui d’Action Aide et d’autres projets qui viennent intervenir dans le secteur de la banane au niveau du monde rural. Sur ce l’APROVAG a réalisé un apport considérable, un sens d’écoute, la formation dans le cadre des leaderships des femmes afin qu’elles mènent bien leurs activités. Il faut signaler aussi que certaines femmes jouent le rôle de chef de ménage dans cette zone de banane.La présidente des femmes de L’APROVAG  Madame Véronique Diouf  rappelle que les femmes ont toujours été impliquées dans l’activité du 08 mars par l’APROVAG qui les écoute et essaye de comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ces femmes s’activent dans la culture de banane au niveau du fleuve Gambie. Comme cette activité ne peut pas prendre en charge tous les besoins des femmes, ActionAide viennent les appuyer dans le cadre du maraîchage, en mettant à leur disposition du matériel, elles sont aussi formées en matière de transformation pour ce qui est du savon de qualité. Comme les femmes s’activent dans l’agriculture bio, cela demande beaucoup de moyens. Pour ce faire elles demandent des appuis considérables en matière de fumier et autres produits. En ce qui concerne la distribution des terres, les femmes bénéficient de petites portions alors que les hommes en disposent de grandes parts. Les femmes ont plusieurs préoccupations donc ces portions de terres ne règlent pas nos besoins. Le président de la république a aménagé 13ha pour les femmes mais cela est insuffisant quand on fera le partage entre les hommes et les femmes. Avec ces 13ha, il faut savoir qu’il y a un homme d’affaire qui a récupéré les 5ha. Le gouverneur a été saisi de cette affaire et on attend toujours mais on avait décidé de descendre dans la rue pour manifester notre colère à l’endroit de cet homme. Cette partie,le village de Saal se trouve vers le PARC et on est de ce côté là avec le village de Wassadou qui avait des différends avec Khayad et jusqu’à nos jours il y a des jeunes qui sont en prison et nous souhaitons leur libération. Ces femmes sont originaires de Thiès, elles sont là donc pour le travail rien que pour le travail.

Lamine Kanté/wordpress-835387-2957641.cloudwaysapps.com