ATELIER DE RESTITUTION SUR LES CONTRAINTES ET LEVIERS A L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES A BAKEL

Après la Table-ronde  du mercredi 26 octobre 2O22 initiée par le GRDR et son partenaire stratégique Action Aid dans le Programme « Structuration de l’Ecosystème Féminin dans l’Agriculture et l’Alimentation » (SEFAA), dans la salle de Conférences de l’imposant Hôtel WAGADU de Bakel, avec comme thématique : PROBLEME DE L’EMPLOI DES JEUNES ET DES FEMMES : INSERTION ET AUTO-EMPOYABILITE DANS LA CHAÎNE DE VALEUR AGRO-ALIMENTAIRE,  ce lundi 12 décembre, presque la même cible s’est retrouvée au même lieu pour cette fois-ci, un atelier de RESTITUTION SUR LES CONTRAINTES ET LEVIERS A L’ENTREPRENARIAT FEMININ DES FEMMES A BAKEL.

Sous la présidence de l’Adjoint au Préfet, le dynamique et très à l’écoute des populations,  monsieur Jean Paul Sylvain Diatta, le responsable du Projet SEFAA, monsieur Abdou Niane a mis dans le bain ses invités en présentant le chronogramme.

Puis l’Adjoint au Maire de la Commune de Bakel, monsieur Mamadou Fousseynou Konaté a félicité le GRDR qui se bat tous les jours pour mettre les femmes du Département sur la rampe du développement. Il a souhaité la bienvenue aux hôtes de sa cité dont certains sont venus de Diawara, de Gabou…

Monsieur Tairou Diakhité, Vice-président du Conseil Départemental a, à son tour, félicité le GRDR pour avoir accéléré la cadence au profit des populations du Département en général, mais principalement des femmes. Il a salué l’esprit d’ouverture de l’ONG qui a invité les services techniques capables d’apporter des réponses fiables aux participants.

Monsieur l’Adjoint au Préfet a alors ouvert les travaux de l’Atelier avant de  donner  la parole à monsieur Abdou Niane pour son exposé, exposé brillamment présenté, dans lequel ce dernier indiquera qu’il s’agit de restitution après les enquêtes menées auprès de soixante-dix-sept (77) Entrepreneures (Transformatrices, Restauratrices, Agricultrices…) dans les douze (12) Communes du Département. Des constats alarmants ont été répertoriés dans les GIE, les GPF…montrant  des blocages dans ces différentes structures. Ces difficultés vont du niveau d’études  des membres des bureaux avec 25% d’analphabètes (1/4) pour les Présidentes, 27% des Secrétaires qui ne savent pas écrire, 31% des Trésorières qui n’ont aucune notion des finances…

Il faut ajouter à tout cela :

-l’âge avancé des Dirigeantes 

-la faible participation de la jeunesse

-l’absence de règlement  intérieur dans les GIE

-aucun outil de gestion

-25% des GIE n’ont pas de récipicés

Un GIE étant une Entreprise :

-seuls 10% savent leur rôle

-68% se disent qualifiés mais en réalité les compétences manquent.

-pas de Procès-verbaux de réunions

Sur le plan organisationnel et administratif, chaque GIE travaille à part au lieu de se regrouper avec les autres  en RESEAU !

Pour la suite de son intervention, monsieur Abdou Niane a parlé de la CHAÎNE DE VALEUR AGROALIMENTAIRE :

1. L’approvisionnement des matières premières

.8% seulement font des commandes groupées.

.Manque de fonds de roulement

• L’accès au crédit

.73% utilisent leur propre argent

.24% n’ont ni eau ni électricité

• L’étude de markéting

.85% n’ont pas de plan d’affaires (Plan stratégique Business Plan)

• La politique des produits

.57% ne savent pas à qui vendre après production

.26% n’ont pas une clientèle fixe

• La politique de promotion

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Dans sa deuxième présentation, le Responsable du Projet SEFAA a proposé des solutions dont :

.Le renforcement de capacité des productrices et des transformatrices

.la maîtrise des approches de commercialisation

Pour les perspectives 2022, à partir de manifestations d’intérêts pour des initiatives économiques, 18 000 Euros  sont déjà disponibles (un peu moins de 12 millions de FCA). Le choix est fait à partir de certains critères, les heureuses « élues » auront de 650 000 F à 1 000 000 F. Ceux qui seront choisis seront accompagnés  pour qu’ils aient leur autonomie…

Les treize interventions qui ont suivi l’exposé de monsieur  Niane ont été, soit des recherches d’informations complémentaires, soit des suggestions ou des conseils aux Entrepreneures.

Si beaucoup ont insisté sur la répartition des tâches dans les organisations de femmes, la promotion de la relève qui est un problème sociétal, en sensibilisant les filles, la synergie entre les GIE, la diversification  de la production, la création d’un réseau de GIE des femmes du Département, un plaidoyer auprès du Maire pour des sites d’implantation des sièges de GIE, la formation des membres du bureau qui doivent faire une démultiplication à la base, d’autres ont félicité le GRDR et le Responsable du Projet SEFAA tout en demandant d’élargir leurs actions vers le « Diéry » aussi.

Monsieur Moussa Ndao de la GIZ , Conseiller Technique en Entreprenariat, venu de Tambacounda, dans son intervention a tout d’abord félicité monsieur Niane pour la qualité de son exposé. Il a ensuite insisté sur la sensibilisation des filles avant de terminer par des explications sur l’entreprenariat et l’insertion professionnelle.

En réponses aux différentes interventions, monsieur Abdou Niane remerciera tous les participants, l’ensemble des Chefs de services, la SAED, la GIZ, les deux Centres de Formation Professionnelle 1 et 2, les Doyens Mamadou Fadé et Samba Kâ. Pour les zones d’interventions du GRDR,  dira-t-il, elles sont relatives aux projets déroulés et à leur orientation.

Lors de la clôture, le Vice-président du Conseil Départemental, dira aussi, en s’adressant aux femmes que 20 millions sont prévues pour elles et chaque année, le montant sera augmenté. Il ajoutera : <<-n’attendez pas qu’on vous appelle pour des formations. A  partir de votre GIE, de votre Réseau, et selon vos besoins, faîtes appel au GRDR  pour les lui soumettre. >>

Monsieur l’Adjoint au Préfet a, une dernière fois remercié le GRDR et souhaité un bon retour à chacun dans son foyer.

Idrissa Diarra Bakel/ Tambaactu1