LE COMITE INTERMINISTERIEL DE LUTTE CONTRE LA MIGRATION IRREGULIERE (CILMI) EST A BAKEL POUR INSTALLER LE COMITE DEPARTEMENTAL

La forte migration irrégulière infecte de nos jours les zones urbaines comme rurales. Pour endiguer ce phénomène devenu presque naturel, le Comité Interministériel de Lutte Contre la Migration Irrégulière a été institué avec une Stratégie Nationale de Lutte contre la Migration Irrégulière (SNLMI).
Une fois cette SNLMI élaborée, un plan d’actions opérationnelles a été validé le 27 juillet 2023 ;
Véritable fléau pour notre jeunesse, notre pays, le Sénégal, la Migration Irrégulière est en train de faire des ravages plus que certaines maladies beaucoup craintes : les jeunes (hommes et femmes) et même des personnes âgées, n’hésitent pas à sacrifier leur vie dans les eaux salées des océans pour aller à l’aventure.
Ce jeudi 13 février 2025, autour du Préfet du Département de Bakel, monsieur Daouda Sène, son Adjoint, les Sous-préfets des trois Arrondissements (Bélé, Kénéba et Moudéry), le Docteur Modou Diagne, Contrôleur Général de Police, Secrétaire Permanent du CILMI et son staff ont travaillé à partir de 16 heures dans la salle de réunions de la Préfecture pour installer le Comité Départemental avec le Maire, le Président du Conseil Départemental, les Forces de Défense et de Sécurité (Armée, Gendarmerie, Police, Sapeurs…), des Chefs de services, des Chefs religieux, coutumiers et traditionnels, des Associations de jeunes, de femmes, des Badiénou Gokh…
En ouvrant la séance, le Préfet a donné la parole aux Autorités des Collectivités Territoriales, monsieur El Hadji Doudou Diop 1er Adjoint au Maire et monsieur Mapaté Sy Président du Conseil Départemental pour les traditionnels mots de bienvenue et leur sentiment sur la rencontre.
Puis Docteur Modou Diagne, en sa qualité de Secrétaire Permanent du CILMI a présenté la structure.
A sa suite, le Lieutenant Henry Ciss, Chargé de la Communication du CILMI a parlé de la Migration, des cinq axes stratégiques de la SNLMI, à savoir : la Prévention, la Gestion des frontières, les Mesures de répressions, la Protection des migrants et le Retour et la Réinsertion des migrants.
Des chiffres alarmants, à donner la chair de poule, méritent de réfléchir, de se poser des questions pour, ensemble trouver des solutions.
Des problèmes ont été soulevés, les causes dégagées et des solutions envisagées. Pou la seule année 2024, en dix mois (de janvier à octobre) :
-502 embarcations sont arrivées aux Îles Canaries
-34 162 migrants ont foulé le sol des Îles Canaries
-Et à partir de notre pays, le Sénégal, 64 pirogues sont arrivées aux mêmes Îles Canaries.
Au cours des débats, les nombreuses interventions expliquent l’intérêt porté à ce fléau en luttant contre la Migration irrégulière. Ainsi, les intervenants ont insisté sur la sensibilisation, la formalisation et le financement de projets pouvant retenir les populations dans le pays mais aussi sur la répression.
En clôturant la rencontre, monsieur Daouda Sène, Préfet du Département est revenu sur la sensibilisation liée à la répression surtout en direction des jeunes qui sont à la fois acteurs et victimes. Il a demandé de déconstruire l’idée « Tukki Tekki » qui consiste à penser que la réussite n’est possible qu’en voyageant, en allant en dehors (Europe, Amérique, Asie) du pays. Notre développement ne se fera que par nous-mêmes, à l’intérieur de notre pays.
Le Comité Départemental de lutte contre la Migration Irrégulière, présidé par le Préfet a été installé.






Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1
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