ATELIER D’ECHANGES SUR LA COOPERATION TRANSFRONTALIERE AVEC LE RESEAU DES MAIRES DU BASSIN DU FLEUVE SENEGAL A BAKEL

La frontière Sénégalo-mauritanienne s’étend sur 813 kilomètres le long du Fleuve Sénégal. Cette ligne imaginaire, créée par les colons, sans tenir compte du tracé de nos glorieux empires, est devenue une zone vulnérable.

Sa fragilité est due en grande partie à certaines activités illicites telles que le trafic d’armes, de drogues, de personnes et de contrebandes.

Des défis complexes sont donc là ! C’est pourquoi l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) ont lancé conjointement un nouveau projet financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF).

Deux jours durant, les mardi 11 et mercredi 12 mars 2025, un Atelier a réuni, sur commande du Réseau des Maires du Bassin du Fleuve Sénégal (RMBFS) plusieurs Autorités (administratives, territoriales, d’ONG…) du Sénégal et de la Mauritanie dans l’imposant Hôtel WAGADOU de Bakel.

Lors de l’ouverture de cette rencontre qui a vu la participation de deux autres pays membres comme le Mali et la République de Guinée, des allocutions ont été prononcées par le premier Vice-président du Réseau des Maires du Bassin du Fleuve Sénégal, monsieur Souleymane Diallo de Kayes (Mali) au nom du Président Ibrahima Baba Sall empêché, la Coordonnatrice Nationale de l’ONUDC, madame Blanche Mireille Vénéranda Niouky puis le Wali du Guidimakha (Mauritanie) avant que monsieur Daouda Sène Préfet du Département de Bakel ne déclare l’Atelier ouvert.

Pour le début des travaux, monsieur Jean Sène de l’ONUDC Saint-Louis a présenté les objectifs et les résultats attendus de cet atelier.

A sa suite madame Blanche M. V.Niouky a partagé avec les participants le « Projet », c’est-à-dire : la Promotion de la gouvernance transfrontalière inclusive et au renforcement de la résilience des populations en vue d’atténuer les risques sécuritaires dans les espaces frontaliers de la Mauritanie et du Sénégal, tandis que monsieur Mamadou Fadé Secrétaire Permanent du Réseau des Maires du Bassin du Fleuve Sénégal a présenté cette structure créée depuis 2016 et regroupant les Collectivités territoriales de quatre pays frères : le Mali, la Mauritanie, la République de Guinée et le Sénégal. Il a ensuite parlé de la composition de son bureau exécutif pour terminer surtout par les réalisations de 2023/2024 du RMBFS.

Le Consultant, grand andragogue, Docteur Jean Sylvestre Djibiany Biagui a ensuite pris le relais pour partager avec les différents participants venus du Mali, de la Mauritanie, de la République de Guinée et du Sénégal sur le renforcement de la sécurité et la cohésion sociale transfrontalière en réfléchissant sur les axes pour consolider la cohésion sociale et la réduction des tensions dans les espaces frontaliers.

A la suite de cet exercice et des interventions pertinentes lors des échanges qui ont suivi, le Colonel Biagui a créé trois groupes qui ont travaillé chacun sur un sujet.

Groupe 1 : Quelles sont les stratégies pour la collaboration transfrontalière en matière sécuritaire ?

Groupe 2 : Mécanismes efficaces de résolution des conflits et promotion de la paix dans les espaces frontaliers.

Groupe 3 : Stratégies pour la résilience des communautés frontalières afin de prévenir la criminalité transfrontalière organisée.

A l’issue des travaux de groupes et leurs restitutions par les rapporteurs du Groupe 1 monsieur Oumar Hamady Bâ, Maire de Sélibaby (Mauritanie), monsieur Abdoulaye Ndiaye du Groupe 2, Maire de Ogo (Sénégal) et le Maire de Khabou (Mauritanie) monsieur Moustapha Diankhé Soumaré du Groupe 3, des débats ont permis de faire des contributions constructives.

Le mercredi 12, après la lecture des rapports de la journée précédente, il y a eu ce que l’on a appelé des regards croisés afin d’avoir une idée sur l’état des lieux, les rapports entre OMVS, CNGF et DGAT.

Docteur Biagui a ensuite continué avec les participants de cet Atelier transfrontalier organisé par le RMBFS sur : « Echange sur l’alerte précoce pour la prévention de l’extrémisme violent autour du fleuve : le rôle des acteurs » et « Echange sur la protection des infrastructures essentielles communes aux frontières ».

Ces deux présentations ont chacune été suivies de discussions.

Lors de la clôture de cet important Atelier de deux jours du Réseau des Maires du Bassin du Fleuve Sénégal (RMBFS) sur le Projet conjointement lancé par l’ONUDC et l’OIM et financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), monsieur Jean Sène a proposé de répertorier tous les numéros de téléphone afin de créer un groupe Watchapp.

Et quatre allocutions ont enfin été prononcées par:

-Le Colonel de Gendarmerie Aliou Diop de la Commission Nationale pour la Gestion des Frontières (CNGF) de l’Etat Major Particulier du Président de la République du Sénégal,

-Le Représentant de l’OIM, monsieur Mohamadou Loum

-Le Représentant du Wali du Guidimakha (Mauritanie)

-Et madame Adjaratou Bâ, Député-maire de Gouraye (Mauritanie) au nom du Président du Réseau des Maires du Bassin du Fleuve Sénégal.

A travers ces différents discours, l’on a salué le partenariat entre les Collectivités pour la consolidation de la paix et pour aussi promouvoir la collaboration transfrontalière.

Un bon retour a été souhaité pour chacun et pour tous dans les différents pays du RMBFS.