Tambacounda/CRS/CICR: Sensibilisation des leaders communautaires sur les problématiques des familles de migrants portés disparus.

Tambacounda/CRS/CICR: Sensibilisation des leaders communautaires sur les problématiques des familles de migrants portés disparus.

CROIX-ROUGE SENEGALAISE/CICR : UNE RENCONTRE DE SENSIBILISATION DES LEADERS COMMUNAUTAIRES SUR LES CONDITIONS DIFFICILES DES FAMILLES DE MIGRANTS PORTES DISPARUS (TAMBACOUNDA 16/03/2023).

La CRS en partenariat avec le CICR a organisé à la Salle de délibération de la Mairie de Tambacounda le jeudi 16 mars 2023 un Atelier de sensibilisation des leaders Communautaires sur les Problématiques des familles de Migrants portés disparus. L’Activité a été présidée par L’Adjointe au Maire Mme Racky Ba, en présence du Président départemental de la Croix –Rouge de Tambacounda, M. Souncaly Djikiné, de l’équipe cadre de Dakar et des Volontaires Accompagnants de Tambacounda.

Le Chef de Projet, Monsieur Nicolas Mendy, est revenu largement sur les Objectifs assignés. Il s’agit de : 1/Améliorer, au sein de la communauté, la compréhension des difficultés que rencontrent les familles de migrants portés disparus et leur permettre ainsi de vivre dans un milieu bienveillant, avec moins de stigmatisation.  2/Réfléchir ensemble à des actions concrètes pour soutenir et orienter les familles de migrants portés disparus.  3/Sensibiliser les leaders communautaires sur le problème juridique lié à la disparition d’un proche : présenter le guide d’orientation juridique aux leaders communautaires afin qu’ils puissent répondre aux éventuelles sollicitations des familles désireuses d’entreprendre des démarches juridiques.  4/Faire le suivi des engagements (actions menées) des autorités et communautés à accompagner les familles.///Pour M. Mendy, « Il est important d’établir une relation de confiance entre les leaders communautaires et les familles de migrants portés disparus. Pour les aider, il faut de la compassion et ne pas porter de jugement. C’est une double souffrance de perdre son enfant et se retrouver stigmatisé, isolé, parfois banni au sein de sa communauté. Si quelqu’un perd son enfant et que tu lui reproches d’être responsable, tu l’enfonces ».

Depuis 2015, pour rappel,  la Croix-Rouge sénégalaise (CRS) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) mettent en place un programme d’accompagnement pour répondre aux besoins des populations affectées par la disparition des proches à la suite de la migration. Une nouvelle phase (post-évaluation) a démarré en 2022. L’objectif principal de sa « démarche d’accompagnement » est de renforcer la capacité des individus et des familles à faire face aux difficultés engendrées par la disparition d’un ou de plusieurs de leurs proches et à retrouver progressivement leur équilibre psychologique, psychosocial et socioéconomique. Cela consiste entre autres à leur apprendre à vivre avec l’incertitude, notamment en utilisant leurs ressources propres ainsi que celles qui sont disponibles au sein de la communauté élargie  ou en mettant en place un réseau de soutien. C’est dans le but de mettre en place un réseau de soutien communautaire que des ateliers de sensibilisation aux problématiques des familles de migrants portés disparus sont organisés au sein des différentes  Communautés où est implanté le programme d’accompagnement. La particularité de cette année est  le suivi des engagements des leaders communautaires, après la consolidation de leurs connaissances sur la problématique des  « migrants disparus et leurs familles ». ////Après les échanges fructueux, les leaders communautaires (Imam, Chefs de village, Responsables d’Associations des femmes et des jeunes)  du fait de leur  rôle primordial dans le maintien de l’équilibre psychosocial  des familles de Migrants portés disparus endurant au quotidien les affres liées à la disparition, ont pris des engagements fermes dans la Prise en charge et l’accompagnement. La perte ambiguë a été aussi passée au peigne fin. Elle  laisse perdurer le doute, le proche disparu étant peut-être encore en vie, quelque part. Sans une preuve tangible de décès, la famille ne peut pas organiser de cérémonie d’inhumation ni entamer son processus de deuil. Il est à noter que les familles ont  besoin d’aide pour faire face aux émotions qui les assaillent que sont : le désespoir, l’incertitude, la culpabilité, le sentiment d’isolement, la colère, l’épuisement mental, la confusion et l’anxiété.///Les leaders communautaires ont fini par reconnaitre leurs rôles dans l’accompagnement social et l’orientation juridique des familles de migrants. En plus, ils ont proposé des activités communautaires qu’ils vont mener eux-mêmes avec les familles.

KEBE KEBA/TAMBAACTU1

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