ENCORE UN AUTRE CAS DE NOYADE A GOUNDEYNI, CE LIEU MYSTERIEUX ET MYSTIQUE DE BAKEL

D’abord considérée comme ville historique grâce à son Fort Faidherbe et ses différentes Tours, son cimetière des Militaires Français et son école (IMDB anciennement école Régionale) qui date de 1902, Bakel plonge aussi dans le mysticisme et le mystère.
A Goundeyni, partie située à l’extrémité Sud de la ville, lieu dont on dit habité, hanté par Feinda, ce génie du fleuve tant craint autrefois par les populations mais aujourd’hui négligé par les nouvelles générations, chaque année, des cas de noyade apeurent et invitent à réfléchir pour trouver une solution à ce phénomène.
La période de forte canicule pousse les jeunes à fréquenter le fleuve pour se rafraîchir, malheureusement sans aucune surveillance de la part des adultes.
Dans les temps, les jeunes filles passaient ensemble une journée chez Woury Killé avant d’aller dans l’après-midi offrir à Feinda Goundeyni une calebasse pleine de « Thiacry », du couscous au lait.
Cette offrande « apaisait » le génie qui, au lieu de sévir, protéger les populations contre les multiples dangers du fleuve.
Dans la mémoire de beaucoup de Bakélois, l’on se rappelle encore les nombreux cas de noyade survenus à Goundeyni, sans compter les accidents de véhicules mystérieusement emportés par les eaux.
Ce mardi 13 mai 2025, un garçon de huit (8) ans, Samba Traoré dit Badou, élève au CP, à l’école Ibrahima Malal Diaman Bathily (IMDB) de Grimpallé, n’est pas retourné vivant chez lui, noyé qu’il était à Goundeyni.
Les Sapeurs pompiers ont commencé l’opération de recherche du corps de Badou à 17 heures 39 minutes. Huit minutes plus tard, à 17 heures 47 minutes, le garçon a été retrouvé.
Mer ou fleuve, dans cette période de forte chaleur chez nous dans le département de Bakel ou ailleurs dans le pays, les parents d’abord, les enseignants ensuite et la presse soutenue par l’Etat enfin doivent joindre leurs voix, unir toutes leurs forces, à travers des conseils, des leçons de morale ou des émissions pour sensibiliser les populations d’une manière générale et particulièrement les élèves pour les pousser à la prudence.
Les traditions sont toujours là ! Elles n’ont pas disparu ! Sauvegardons-les pour sauver des vies.

Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1
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