CELEBRATION DE LA PREMIERE EDITION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA LANGUE SONINKE A GOLMY (SENEGAL)
Qu’il est loin cet empire que certains appelaient Wagadou, cet empire très riche avec d’immenses quantités d’or, habité par un peuple digne, travailleur, solidaire, les Soninkés !
L’UNESCO, depuis le 13 octobre 2023, a reconnu l’engagement, la valeur, la discipline des hommes et des femmes qui partagent cette langue pour décréter le 25 septembre JOURNEE INTERNATIONALE DE LA LANGUE SONINKE.
Partout dans le monde, à commencer par la Maison de l’UNESCO à Paris, dans sa salle 2, à Dakar à Douta Seck ou à Golmy dans le département de Bakel, à l’école élémentaire Moussa Camara, les Soninkés ont présenté leur culture.
Si à Paris, l’on a noté la présence d’éminentes personnalités sous le Haut patronage du Président de la République de Gambie monsieur Adama Barrow représenté par le Ministre de la Pêche monsieur Musa Drammeh, le Professeur Abdoulaye Bathily, ancien Ministre, ancien Représentant des Nations Unies , le Professeur Dioncounda Traoré, ancien Président de la République du Mali, mesdames Soukeina Diabira Marraine, Fondatrice de Koumbi TV et Directrice du Groupe scolaire Kambal à Dakar, Lalya Aly Kamara ancienne Ministre de l’Environnement de la République Islamique de Mauritanie, S.E monsieur Amadou Opa Thiam Ambassadeur Délégué permanent du Mali auprès de l’UNESCO, monsieur Ousmane Diagana, Président de l’Association pour la Promotion de la langue et de la culture Soninké (APS) …ailleurs en masse les Soninkés ont répondu à la journée de leur langue qu’ils aiment sauvegarder en faisant sa promotion.
Pourtant à 18 kilomètres seulement de Bakel, il nous a fallu (Adama Laye de la RTS 3 et moi) plus de trois heures de temps pour atteindre le village des Camara, Golmy, à cause de l’état des routes. A trois kilomètres de Béma, il faut ensuite traverser dans des embarcations légères plus de 500 mètres une partie de la route avant Kounghany, envahie par les eaux du fleuve qui a débordé. La distance Kounghany-Golmy n’est guère dans un état meilleur que le premier tronçon.
A Golmy, sur les six pays qui composent l’association Soninkaradagakané International, trois étaient représentés : le Mali, la Mauritanie et bien sûr le Sénégal. Chaque pays s’est déplacé avec six villages.
La cérémonie a débuté par des allocutions.
Monsieur Galadio Camara Chef du village, premier à prendre la parole, a souhaité la bienvenue à ses hôtes puis a remercié les organisateurs d’avoir choisi Golmy. Il a conseillé, en considération du thème (LA JEUNESSE SONINKE ET L’EMIGRATION CLANDESTINE), la jeunesse Soninké à éviter l’émigration clandestine en restant chez elle pour développer son terroir.
Monsieur Harouna Gassama, quant à lui, a rappelé le processus de création de l’Association pour la Promotion de la Langue Soninké (APS) depuis plus de quarante ans, l’engagement des précurseurs, des hommes et des femmes qui se sont battus nuit et jour pour que l’UNESCO décrète le 25 septembre Journée Internationale de la langue Soninkée. Il a demandé à son tour aux jeunes de rester pour le développement de chez eux.
Place à la culture. Durant plus de deux tours d’horloge, les dix-huit villages, à tour de rôle, ont rivalisé de créativité en présentant des pans de la riche variété culturelle Soninké à travers le mariage, la circoncision, les préparations culinaires et les danses traditionnelles.
Le nombreux public qui a fait le déplacement à Golmy n’a pas regretté les énormes efforts fournis pour suivre et vivre avec tous les « Marakas » comme les appellent les Bambaras, cette première édition de la Journée Internationale de la Langue Soninké. Les artistes ont vraiment été applaudis, accompagnés par Massiré Doucouré dit « MP » et son groupe de batteurs. Il y avait aussi la grande cantatrice d’Allahina qu’on ne présente plus dans la région, Adja Kanouté.
Dernière allocution : monsieur Fousseynou Dimassi, le Président de l’Association Soninkaradagakané, Chargé de la Jeunesse et des Sports, a remercié tous (hommes et femmes) pour leur participation et surtout pour la réussite de cette première journée. Il a exhorté les jeunes à avoir plus confiance en eux-mêmes pour rester au pays, y travailler pour le développer.
Le reboisement prévu n’a pas pu avoir lieu car un vent violent suivi d’une pluie qui ne veut pas s’arrêter, a dispersé les gens.
Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1
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