Tambacounda : HIP HOP : découverte d’Amadou Mbow et son groupe »OPEN MIND SQUAD »

Tambacounda

Le HIP HOP le Cœur des Cultures Urbaines, accueille un Nouveau Talent du nom d’Amadou Mbow et son groupe « OPEN MIND SQUAD. Malgré les difficultés financiers, techniques et logistiques les acteurs s’auto produisent pour booster le sous secteur des cultures urbaines

Le sous secteur des cultures urbaines attire de plus en plus de nombreux jeunes d’horizon divers. Ceux-là le prennent le plus souvent comme un bon medium pour se faire entendre en y laissant exprimer leur  émotion et leur entendement des choses.  De par sa composition ethnique et linguistique la région de Tambacounda est nantie de potentialités artistiques. L’existence de brassage inter culturel ajouté au niveau d’études des jeunes d’aujourd’hui favorise l’éclosion de nouveaux talents qui maitrisent davantage leur art tout en faisant preuve d’une créativité exceptionnelle en se donnant les moyens de se rendre visible ; car la clef de réussite dans ce domaine est la visibilité. A vrai dire, le mouvement Hip Hop qui est le cœur des cultures urbaines fait l’objet d’une attention particulière de la part du public. C’est ce qui a poussé  Tambaactu1 a s’intéressé de cela et a réalisé une interview sur un nouveau talent Rappeur du nom d’Amadou Mbow

À travers les prochaines lignes nous allons vous faire le résumé de cet entretien.

Amadou, Est ce que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs et nous parler un peu de vous et de votre groupe ?

Merci Monsieur Ndiaye, avant tout je remercie le Groupe Tambaactu1 pour cette opportunité qu’il nous offre.

Je me nomme Amadou Mbow, j’habite au quartier Medina Coura et je suis natif de Tambacounda. Je suis étudiant en master 2 au département d’anglais de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et en même temps je combine avec ma formation supérieure, la pratique du RAP qui est ma passion. Je suis dans un groupe dénommé OPEN MIND SQUAD depuis 2009. Avec mes collaborateurs étudiants et musiciens que sont : Ska, Bay Bilal, Prexion et BK, nous formons un quinté solidaire et complémentaire. Nous sommes devenus des rappeurs par l’influence de nos frères ainés du quartier qui pratiquaient le RAP à coté de nous quand nous étions encore gamins et surtout aussi parce que nous aimions écouter la musique américaine. Aujourd’hui notre groupe  en est à sa dixième année de pratique musicale ce qui nous a permis de capitaliser une grande expérience dans le Hip Hop :

 Où en êtes vous aujourd’hui, dans  la pratique quand on sait que  le RAP est une activité un peu complexe dans ce sous secteur qu’est celui des cultures urbaines ?

Actuellement on est entrain de préparer la sortie de notre premier album dénommé Sénégalo Tamba. Cet album comprend treize 13 titres dont Ndiéganaye, Yeuk Yeuk, Fowugnu, Welcome entre autres avec un titre vedette Sénégalo Tamba. La  date de sortie est prévue pour le 26 octobre 2019. Pour cette occasion une conférence de presse sera organisée au centre culturel régional pour lancer le dit nouveau produit.

Qu’est ce qui a motivé la production de cet album pour vous et votre groupe ?

La sortie de cet album est motivée par le constat que la région tarde à émerger au plan culturel et qu’également, les productions musicales s’y comptent à compte goutte. En outre, la promotion culturelle est peu existante au niveau local, au moment ou des régions comme Dakar, Thiès et Kaolack font partout le boom dans ce sous secteur des cultures urbaines. Sous un autre registre, les autorités administratives et celles des collectivités locales donnent l’impression de  ne pas se préoccuper des questions culturelles et de leurs acteurs. En mettant le doigt là où il faut, voilà quelques raisons qui ont fait que nous avons voulu que notre production soit nationale et internationale puisque nous ambitionnons de hisser le RAP local au summum du Hip Hop sous régional.

Quelles sont vos perspectives à court, moyen et long terme ?

Les objectifs visés sont à grande échelle néanmoins à court et moyen terme nous comptons organiser un concert au stade régional de Tambacounda qui sera suivi de tournées régionales, nationale et internationale. Dans cet ordre d’idées,  nous prévoyons simultanément la production de clips vidéo pour tous les titres de notre album.  A Long terme, nous nous lanceront dans la préparation de notre second album dans les mois à venir.

Est que vous avez des partenaires ?

Oui nous avons des partenaires qui nous soutiennent localement et nous encouragent dans la voie de la persévérance et de la réussite même si financièrement ils sont loin de nous combler ;

Parmi ces partenaires on peut citer d’abord  La marque Tamba Ngo du président du Réseau  de Cultures Urbaines Monsieur Ibrahima Cissokho dit Ibou Pro. Ensuite, Tamba ma Fierté qui est une Entreprise d’Infographie et Sérigraphie dont l’entrepreneur est Monsieur Aboubacary Sy. Et enfin, OG Concept qui est aussi une Entreprise de Multi Services dont le gestionnaire est Monsieur Abdoulaye Ba.

Quel est votre dernier mot sur le RAP a Tambacounda ?

Le RAP à Tambacounda a commencé à bouger mais beaucoup de choses méritent d’être améliorées. Les infrastructures culturelles font défaut. La culture est la base du développement  en général et le RAP fait partie intégrante des cultures urbaines. C’est la raison pour laquelle les partenaires doivent s’approcher des acteurs pour booster ce sous secteur des cultures urbaines. En outre les collectivités  territoriales doivent revoir leurs stratégies de financement et de subventions aux acteurs  culturels car nous ne nous voyons pas encore dans leur politique de développement. Tambacounda mérite d’avoir une maison pour la culture si ce n’était pas l’existence du centre culturel régional il n’y aurait pas de lieu d’expressions pour les acteurs culturels. Au delà, il existe dans la région un brassage culturel qui doit être valorisé au profit du développement local. D’autre part, les rappeurs  n’attendent plus personne. Ils s’auto produisent et mettent sur le marché divers produits artistiques. C’est vrai que les moyens posent problème mais que faire d’autre…

C’est sur ces mots que s’est terminée l’interview avec le rappeur Amadou Mbow qui a globalement nourri le souhait d’une plus grande implication des autorités culturelles régionales dans le développement des cultures urbaines à Tambacounda au grand bénéfice de ses acteurs…

Amadou Ndiaye/Tambaactu1

 

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