PROMOTION DE LA GOUVERNANCE TRANSFRONTALIERE INCLUSIVE ET LE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES POPULATIONS EN VUE D’ATTENUER LES RISQUES SECURITAIRES DANS LES ESPACES FRONTALIERS DE LA MAURITANIE ET DU SENEGAL
La Commune de Bakel a accueilli durant ce week-end (samedi 28 et dimanche 29 septembre 2024) une forte délégation venue de Gouraye en Mauritanie.
Dans l’imposant Fort Faidherbe, actuelle Préfecture de Bakel, l’Adjoint au Préfet monsieur Jean Paul Sylvain Diatta a reçu les hôtes de l’OIM du Coordinateur monsieur Aboubacry Wellé et son Adjoint monsieur Sérigne Mbacké Sylla, en présence de l’Adjoint au Maire de la Commune de Bakel, de plusieurs Chefs de services (Pêche, Développement Communautaire, Femme, Famille et Enfant, AEMO, CCA, CDEPS, Armée) et des représentants des Jeunes (commune et département)…
A l’entame de la rencontre, l’Adjoint au Préfet a demandé à chacun de se présenter. Puis monsieur Mamadou Fousseynou Konaté, l’Adjoint au Maire de Bakel a souhaité la bienvenue à toute la délégation mauritanienne et aux responsables de l’OIM dans sa ville.
Monsieur Aboubacry Wellé, s’adressant à la délégation mauritanienne dira : « -je suis heureux de vous accueillir ici à Bakel, en terre sénégalaise pour promouvoir le « Vivre ensemble », la gouvernance transfrontalière. A travers la culture et le sport, nous allons vivre ensemble un wek-end qui nous permettra de pacifier davantage, toujours ensemble, l’espace transfrontalier».
Au nom de la délégation du pays frère de la Mauritanie, monsieur Boubacar Ould Arbi s’est dit heureux (tous les membres de la délégation et lui) d’être chez eux à Bakel. Entre Gouraye et Bakel, entre la Mauritanie et le Sénégal, nous ne souhaitons que la paix et il n’y aura rien d’autre que la paix entre nos deux peuples !
L’Adjoint au Préfet donnera ensuite la parole au doyen Diarra pour présenter le programme de la visite guidée qui commencera par le Fort Faidherbe, le Musée de l’AREVAC dans l’enceinte de la Préfecture, l’emplacement ancien du tamarinier à l’origine de la mort de cent circoncis, le Cimetière des Militaires Français, la Tour du Mont aux singes, l’endroit où El hadj Oumar Tall, en route vers le Mali (Bandiagara), a séjourné sur la Montagne de Fandalé, ici à Bakel…
La délégation est revenue en ville, au CFP1 pour faire le tour des stands où des femmes transformatrices avaient exposé leurs produits dans une mini-foire transfrontalière.
A partir de 2O heures, toujours dans la grande cour du CFP1, les artistes étaient déjà là : Ndèye Gawlo, la grande cantatrice et son groupe, Khassounkhoulé (Clair de lune) de Diawara, le chanteur Abdou Diawara de Diaguily en Mauritanie et une troupe de Gouraye pour égayer le public qui avait fait le déplacement.
Cette soirée culturelle a montré les facettes du patrimoine culturel de notre sous-région avec les Gawlos (Pulaar), Khassounkhoulé (Soninké), la troupe de Gouraye (Maure) et la voix chaude et en même temps envoutante de Abdou Diawara en Soninké. L’animation a réussi grâce à Alassane Wagne et sa guitare « magique », le grand tambour (Doungdounghé) et les deux Djimbés des frères Traoré et Diarra. Ils ont émerveillé le public par les sons que dégageaient leurs instruments qui ont poussé des femmes, des jeunes filles et même parfois des garçons à esquisser des pas de danses dans le cercle.
Le dimanche matin, à partir de 10 heures, un match de football a opposé une équipe de Gouraye (Mauritanie) à celle de Bakel (Sénégal) au stade municipal. Cette rencontre amicale s’est soldée par un score fleuve (peut-être parce que nous sommes en face du fleuve Sénégal) en faveur des visiteurs.
La projection d’un film au niveau du CFP1 sur les activités de l’OIM a intéressé tous les participants.
Une animation culturelle a mis fin à ce week-end culturel et sportif bien rempli par l’OIM. Les objectifs qui visent à
-promouvoir des relations harmonieuses entre les communautés frontalières comme vecteur de cohésion et de dynamique sociale ;
-atténuer les sources de conflits et promouvoir le dialogue et la paix à travers la culture et le bon voisinage ;
-encourager la participation de toutes les parties prenantes dans le processus de la gouvernance frontalière autour de la confiance et de la diversité ;
-favoriser le partage de bonnes pratiques pour la résilience des communautés ;
Tout cela semble être assimilé des côtés du fleuve Sénégal, à Gouraye comme à Bakel par les deux communautés après ce week-end non seulement culturel et sportif mais aussi formateur avec la projection du film et les discussions qui ont suivi et surtout le brassage humain créé par l’OIM.
En attendant la main tendue de l’autre côté du fleuve, en Mauritanie, pour une invitation (retour), l’OIM, par la voix de son Coordinateur monsieur Aboubacry Wellé se considère satisfait de ce week-end.
Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1
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