PEUT-ON VRAIMENT OUBLIER SON MAÎTRE ?
Ce 4 février 2024 est un jour particulier pour moi !
En plus du remarquable report de l’élection présidentielle qui devait démarrer aujourd’hui par une campagne électorale, mon maître d’école, monsieur Diaman Bathily, nous a quittés, nous ses anciens élèves, sa famille, ses amis, nous plongeant dans une tristesse infinie et nous obligeant à rappeler au monde son décès d’il y a six ans.
Grand pédagogue et grand homme de culture, monsieur Diaman Bathily a marqué son passage à l’école régionale de Bakel (plus de vingt-cinq ans) devenue depuis 1986 Ibrahima Malal Diaman Bathily (IMDB) du nom de son père lui aussi Instituteur puis Chef de Canton.
Cet instituteur de classe exceptionnelle a « révolutionné » l’éducation dans ce département fui par tous même par certains de ses enfants à cause de son éloignement par rapport à la capitale du pays, Dakar mais aussi et surtout par la rigueur de son climat.
« Doyen », comme l’appelaient tous ceux qui l’ont côtoyé, était d’un abord facile. Toujours accueillant, il n’a jamais hésité un seul instant à ouvrir son cœur et ses bras à tous : hommes, femmes, enfants.
Faisant partie de ses premiers élèves admis en 6e, je n’ai jamais, depuis le CM2, cessé d’être sous son ombre pour profiter du bon climat pédagogique et culturel qui s’y trouvait.
Ainsi, instituteur, j’avais été son adjoint, à l’école régionale, me spécialisant comme lui, dans cette classe dans cette classe de CM2 où j’ai toujours sous mes yeux, dans mes souvenirs d’élève, ses démarches, ses manières d’approcher les enfants, de les encourager, les encadrer, les orienter, les conseiller.
Sa sagesse force l’admiration de tous! Revenu en 1998, après un séjour de quelques années à Grand Mbao, comme Directeur de l’école de Tuabou puis Directeur de l’école Bakel 3, il m’a repris sous son « aile » protectrice, cette fois-ci sur le plan culturel en m’introduisant dans l’Association pour la Revalorisation de la Culture dans le Département de Bakel (AREVAC). Cet encadrement m’a ouvert beaucoup de portes. J’étais toujours « son » élève et chargé de faire des devoirs de rédaction : partout j’étais le Secrétaire, celui qui s’occupait des Procès-verbaux qu’il revoyait à chaque fois pour des corrections !
En ce jour anniversaire de son décès, nous prions et continuerons de prier pour qu’Allah, le Tout Puissant lui réserve les meilleures places dans son Paradis. Qu’il repose en paix !
Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1
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