LA CULTURE SOONINKE ETALEE A LA PLACE DE L’INDEPENDANCE PAR L’ASSOCIATION « DIOTA KAFO BIRANTE » DE BAKEL !

LA CULTURE SOONINKE ETALEE A LA PLACE DE L’INDEPENDANCE PAR L’ASSOCIATION « DIOTA KAFO BIRANTE » DE BAKEL !

<< Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années !>>  Cet adage de Pierre Corneille dans son œuvre le CID (1636), placé dans la bouche de Rodrigue est bien exploité par de jeunes Bakélois, Sooninké, regroupés dans une Association dénommée « DIOTA KAFO BIRANTE »,  DKB et comprenant entre autres : Doudou Konaté, Mamadou Coulibaly, Oumar Coulibaly, Banta Soumbounou, Mariame Timéra, Sala Camara, Dado Traoré… en collaboration avec le Collectif des Femmes Entrepreneures.

Ils ont compris assez tôt, ces jeunes déjà enracinés dans la tradition, l’importance de la Culture dans la vie des hommes.  L’enracinement d’abord avant l’ouverture !

Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 avril 2023, la Place de l’Indépendance, face  à ce site  historique, le Fort Louis Faidherbe, actuelle Préfecture, la capitale du Gadiaga, Bakel n’a pas dormi ! Sous le parrainage de l’Honorable Député-maire monsieur Ibrahima Baba Sall et de madame Marie Camara, Présidente du Comité Consultatif des Femmes du Département,  Marraine de l’événement, la Culture quelque peu laissée en rade, délaissée par les acteurs culturels eux-mêmes, s’est réveillée ce soir pour montrer le « SOONINKARA ».

L’objectif visé par ces jeunes, au-delà d’apporter de l’animation dans la ville, est de faire appel au passé, rappeler des souvenirs, reconstruire des pans entiers de notre histoire, les solidifier, les entretenir pour les générations futures.

Comme l’a si bien rabâché, durant toute la soirée,  l’incomparable animateur, homme de Radio, Abdoulaye Diarra plus connu sous le nom de « Dinka », la langue, notre Sooninké, notre langue maternelle, qu’il parle du reste merveilleusement, sans y ajouter une autre langue, est un véhicule ! Il doit être le soubassement de notre culture, de notre existence.

Devant la Marraine Marie Camara, ses accompagnatrices en grand nombre et le public qui a fait le déplacement à la Place de l’Indépendance, un programme alléchant leur a été présenté par les Jeunes de l’Association « DIOTA KAFO BIRANTE ».

L’appel des tams-tams de l’orchestre de Moussa Papa Diarra avec des djimbés, des gros tambours, un tambour d’aisselle, a invité des danseuses à se trémousser au milieu de la Place.

Puis un défilé de mode dans la tradition Sooninké a permis  à ceux qui ont fait le déplacement d’apprécier les belles tenues de chez nous.

Un jeune groupe de danseurs a pris le relais bien applaudi par ce monde heureux de découvrir de talentueux artistes en herbe.

Le clou de la soirée a été la montée sur scène d’un traditionnaliste, un artiste de dimension internationale, l’imposant et charismatique Vieux Mahamadou Soumbounou qui a mis en scène l’histoire du Wagadu. Pendant qu’il racontait, d’une manière tout à fait naturelle,  Siya  Yatabéré, cette légende des Sooninké, son fiancé Mahamadou et la troupe artistique, soutenue par la belle voix de Mancita Kanouté,  jouaient  le jeu. Bien applaudie, la troupe a laissé la place aux Miss « Sooninké » accompagnées par la musique de Boubou Samba avec les commentaires de DJ Jacob Bar  et d’Abdoulaye Diarra Dinka.

Moussa Papa Diarra et son orchestre sont encore revenus pour égayer la place, poussant des danseuses à se surpasser, chacune essayant de démontrer sa valeur, ses nouveaux pas de danses pour mériter des applaudissements et des cris de joie, d’encouragements de ce public connaisseur.

Soirée réussie ! Pari gagné par ces jeunes organisateurs qui ont montré, à partir de cet événement,   que Bakel a besoin de vivre de culture comme autrefois.

L’héritage bien travaillé et transmis  par les Khoumba Méta, les Téguédou, les Sipa, les Malado Doumbouya, les Maaba Djidou Camara, les Bocar Cissokho, les Khambo Diaré Cissokho, les Samba Laobé Diop, les Moulaye Konaté, ce flambeau doit être entretenu et légué à la jeune génération.

La Culture est au début et à la fin du Développement !

Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1    

Partagez