Tambacounda : ateliers Leadership Linguère 2.0 organisés par l’APROVAG.
Depuis le lundi 26 jusqu’au 31 aôut 2019, ce sont 50 jeunes filles de 10 à 17ans des communes de Dialacoto et de Missirah qui sont réunies en camp de vacances pour être initiées à diverses activités : peinture, art culinaire, collage, développement personnel, avec une rubrique non moins importante : « Sama Référence ». Au quatrième jour les jeunes participantes se sont familiarisées avec le concept de la violence.
Pour Mamadou Fall, psychologue-conseiller, directeur du CAOSP (Centre Académique d’Orientation Scolaire et Professionnelle), et formateur, il s’agit de joindre l’utile à l’agréable avec des activités récréatives et des modules de formation. « Je suis invité à partager avec ces enfants avec qui je discute des thèmes sur le développement personnel, nous avons parlé de la confiance en soi pour davantage amener les enfants à cultiver leur confiance en soi, développer une bonne estime de leur propre personne. C’est très souvent des jeunes qui viennent des milieux défavorisés qui ont besoin de ça pour avoir une bonne estime, et développer leur performance. »
Après le thème sur le leadership juvénile où les participantes ont cerné les traits propres au leader et qu’elles-mêmes ont des qualités de leader. Elles ont découvert ainsi qu’il y a différents types de leadership et des traits ou des qualités propres à un leader. « Chacune d’elles a pu détecter en elle-même des qualités de leader et d’autres qu’elles souhaiteraient développer. Tout ceci pour leur faire comprendre qu’elles peuvent être des leaders ».
Au quatrième jour, ce jeudi 29 août, le thème a porté sur les types de violence. Mamadou Fall a fait savoir qu’il s’agit de leur faire comprendre le sens du concept de violence et le sens des concepts liés à la violence. Qu’est-ce que la violence ? Pour donner une définition basique, il leur a dit que c’est simplement« lorsque quelqu’un vous fait faire quelque chose que vous n’aimez pas faire, sans votre consentement, sans votre aval. A partir de ce moment-là, il vous violente. Il faut développer aussi les types de violence, leurs manifestations, leurs conséquences ».
A la question de savoir comment les participantes vont-elles concrétiser ces concepts dans leur vie quotidienne, M.Fall dira que l’objectif final est de les amener à changer de comportement. C’est là où le camp doit être utile. Au retour, chacune des filles doit pouvoir développer les éléments de compétence qu’elle a tirés de ce camp de formation. Par exemple, poursuit-il, quand on développe la notion de la confiance en soi, au retour, elles finiront par être fières d’elles-mêmes. C’est elles-mêmes qui ont dit qu’avoir confiance en soi, c’est être fière d’elle-même et ne pas considérer l’échec comme quelque chose d’absolu et qu’à chaque fois qu’on tombe, on doit avoir le courage de se relever. Elles ont compris cela. « Elles ont noté aussi qu’il faut savoir savourer ses victoires. Dans le domaine des études par exemple, quand vous faites une mauvaise performance dans une discipline particulière, il ne faut pas considérer cela comme un fin en soi, il faut considérer qu’ aujourd’hui on a chuté, mais que prochainement, on finira par avoir de bons résultats. Dans le cadre du leadership, c’est comme cela : le leadership c’est la capacité à diriger, à orienter un groupe. Pour cela il faut développer des qualités ».
M.Fall a donné l’exemple de ces leaders qu’elles sont en train de voir, dans la rue, à travers la télé…Elles ont fini par comprendre qu’elles-mêmes peuvent devenir des leaders dans l’avenir. Parce que les qualités que ces leaders incarnent, elles-mêmes, elles en ont quelques-unes. Il a précisé qu’il y a une rubrique appelée « mes qualités de leader » et chacune d’elles a dégagé, au moins deux ou trois qualités qu’elle a, et qui font d’elle une leader. La clôture de ces ateliers est prévue le 31 août 2019 au Centre Culturel Régional de Tambacounda à 9h.
Ibrahima Seydou DIA/TambaActu1
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