L’ETAT DU SENEGAL DOIT APPUYER LE DIRECTOIRE NATIONAL DES FEMMES EN ELEVAGE DANS LA CREATION DE L’EMPLOI PASTORALE
Selon Madame Dieynaba Sidibé, Présidente du Directoire National des Femmes en Elevage et par ailleurs la vice présidente de l’Alliance Mondiale des Populations Mobiles Pastorales du Monde, la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales(FIARA) est une tribune d’exposition, une tribune d’échange mais surtout de recherche de partenaire à travers l’exposition faite dans les différents stands. Comme les femmes en élevage étaient marginalisées, de par leur profession, de par leur culture, souligne Madame la Présidente, malgré tout cela, le Directoire des Femmes en Elevage a pu voir le jour et il compte aujourd’hui cinquante milles membres. Avec l’avènement de l’acte 3 de la décentralisation beaucoup de communes se sont organisées en directoire local afin qu’elles puissent continuer à exploiter leurs activités qui constituent la profession de la femme en élevage du monde rural.
Madame Dieynaba Sidibé de rappeler que chaque année, depuis l’avènement de Wulanafa, en passant par le Projet d’Appui aux Filières Agricoles(PAFA) et autres le Directoire a toujours désigné des personnes qui viennent avec leur produits qu’elles transforment et de nos jours il y a une grande amélioration quant à l’emballage, le marketing et même la présentation du produit. L’huile de vache est très prisée en Afrique, particulièrement au Sénégal et pour la création de richesse et la contribution des femmes en élevage, à la résilience de ses populations, le Directoire a pu mettre en place des systèmes d’alimentation qui leur permettent de régler le besoin alimentaire de leurs enfants mais aussi de commercialiser le surplus de l’alimentation qu’elles viennent présenter au niveau de la FIARA à savoir les produits céréaliers comme la farine de mil, le ndior ndi, le sankhal qu’elles utilisent pour l’alimentation de la famille et des enfants et il y a même la farine améliorée qu’on utilise pour les enfants déshydratés en milieu rural. Il y a aussi des femmes qui s’activent beaucoup dans le miel, qui est très coûteux mais cela constitue un système commercial assez important pour les femmes en élevage d’autant plus que les femmes de la zone Sud Est amènent beaucoup de miel dans cette FIARA afin qu’elles puissent avoir un fonds de roulement pour participer à l’opération de Tabaski. Le Directoire a invité les femmes qui sont de la zone de l’agro sylvo pastorale c’est-à-dire Dagana, Richard Toll, Ourossogui, Ranérou, Tambacounda, jusqu’à Kédougou ainsi que les femmes qui viennent du Sud, chacune dans son domaine présente des produits d’origine animale. Cette année, il y a une innovation de taille puisque le Directoire a présenté le maral falfa qui est une culture fourragère très nourrissante du cheptel en milieu pastoral et on est les pionnières de cette culture lancée à Barkédji au mois de novembre 2018 et qui fait aujourd’hui l’objet d’une extension dans tous les départements et communes du Sénégal, dira Madame Dieynaba Sidibé. Parce qu’on a vu l’importance de ce fourrage qui constitue un aliment assez nourrissant pour le cheptel et non seulement il l’engraisse mais il lui permet de produire beaucoup de lait, a-t-elle ajouté.
Le thème de cette année qui parle de l’emploi des jeunes répond à l’esprit du Directoire des Femmes en Elevage puisque le Directoire a formé le collège des jeunes à l’image du collège des jeunes du CNCR. Mais dans ce collège des jeunes, nous avons formé des relais, renseigne Madame la Présidente. Ces relais sont des vaccinatrices de volailles, d’autres des vaccinatrices du cheptel à cycle court c’est-à-dire les moutons, les chèvres, etc. Ainsi ces relais contribuent à la santé animale du cheptel. Le Directoire est en train de mettre en place des unités de transformation construites par ses partenaires qui aujourd’hui l’aide à employer ses jeunes non seulement dans la collecte du lait mais dans la commercialisation de ce produit qui est très nourrissant et la réflexion continue avec le PAFA et d’autres partenaires comme le FIDA, l’Union Européenne pour voir comment mettre en place des kiosques à lait pour permettre à tous les Sénégalais de reprendre la consommation du lait local. Nous organisons la journée internationale du lait local où toutes les autorités sont invitées histoire à ce qu’elles retournent à la consommation du lait local qui est un aliment très nourrissant, très complet mais aussi économiquement aujourd’hui par rapport à la résilience de la population qui constitue un revenu assez important pour les femmes en élevage et c’est ce qui fait que, les cellules sont décentralisées jusqu’au démembrement local pour que chaque femme dans son domaine puisse créer une entreprise pastorale pour lutter contre le chômage des jeunes mais surtout contre l’émigration clandestine qui a vu les régions périphériques comme Tambacounda perdre leurs fils dans la méditerranée ou dans le désert. Souvent ces jeunes qui partent, ils vendent les troupeaux de leurs parents ou ils prennent l’argent de leur maman issu de la production laitière pour se lancer à l’aventure. La Président du DIRFEL, demande à ce que l’Etat du Sénégal appui le Directoire dans la création de l’emploi pastorale, c’est bien possible parce que pendant la période de la tabaski il y a des éleveurs qui vendent leur moutons et ils y gagnent au minimum cinq millions de fcfa. Alors quelqu’un qui peut avoir un revenu de cinq millions par année, est un entrepreneur pastorale, a-t-elle souligné.
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