JOURNEE MOUVEMENTEE A BAKEL SUITE AU PROCES D’OUSMANE SONKO

JOURNEE MOUVEMENTEE A BAKEL SUITE AU PROCES D’OUSMANE SONKO

Bakel, ce lundi 5 juin 2023, peut être considérée à la fois comme une ville morte et comme une cité animée.

Ville morte ? La capitale du Gadiaga présentait, tout juste après la rentrée des élèves dans les écoles, une image particulière : par peur des représailles, tous les commerces, dans les marchés et les boutiques qui longent les principales artères sont fermés. Même les boutiques « cachées » dans les  quartiers périphériques, par prudence, ont préféré,  elles aussi imiter la majorité des commerçants.

Cité animée ? Partout dans le centre-ville,  la circulation est rendue impossible avec les barricades posées çà et là, les pneus brûlés au beau milieu des routes, les jets de pierres des manifestants, les grenades lacrymogènes  lancées par les Forces de Défense et de Sécurité, une fumée noire qui s’élève dans le ciel, empêchant les véhicules (automobiles, motos, charrettes…) de se déplacer.

Un peu avant 9 heures, le Lycée Waoundé Ndiaye, le Collège Bakel-Commune, les écoles élémentaires (Bakel 3, Amady Waranka Ndiaye, IMDB, Fandalé, Bakel 5), les Centres de Formation Professionnelle, étaient bizarrement hors des établissements.

Les deux principales  artères de la ville étaient jonchées de troncs d’arbres, de pierres, de pneus brûlés montrant un visage hideux de Saré Demba (Bakel).

La Place Waoundé Ndiaye, à Ndiayega, était devenue méconnaissable après le passage des manifestants : des grilles arrachées, les fleurs à leur tour enlevées, des pneus posés au beau milieu de la place puis brûlés. Un spectacle désolant !

Pas loin, à la Place de l’Indépendance pourtant bien protégée par des Gendarmes à cause de la proximité avec la Préfecture et la Station Total, sa porte Nord a été détruite. Les grenades lacrymogènes et les pierres continuaient à s’échanger là entre Gendarmes et manifestants qui criaient : « LIBEREZ SONKO ! »

Des manifestants ont été arrêtés et selon certaines sources plusieurs personnes, surtout les asthmatiques, avaient été conduites pour des problèmes respiratoires au District de Santé.

Vers 14 heures tout semblait entré dans l’ordre. A moins que cela ne soit le calme avant la tempête.

Nous souhaitons de tout cœur que le calme revienne et que Bakel retrouve son sourire légendaire d’antan !

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Idrissa Diarra Bakel/Tambaactu1.

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