Inondations à Bakel : le préfet Daouda Sène fait le point sur une situation critique

Inondations à Bakel : le préfet Daouda Sène fait le point sur une situation critique

(Bakel, 06 oct 2025).Le département de Bakel est en alerte après le débordement du fleuve Sénégal, provoqué par les lâchers d’eau du barrage de Manantali. Le préfet Daouda Sène dresse un premier bilan lourd, avec des dégâts considérables et des milliers de sinistrés. L’État commence à acheminer les premiers secours.

Le département de Bakel fait face à une crise majeure liée aux inondations. Suite aux importants lâchers d’eau effectués à partir du barrage de Manantali, le fleuve Sénégal est sorti de son lit, provoquant une montée brutale des eaux. Le préfet Daouda Sène, dans un point de situation, a évoqué des dégâts considérables. Selon les chiffres officiels, 946 hectares de champs agricoles ont été submergés. Ce sont 220 familles, soit 3 825 personnes sinistrées, qui ont été touchées dans sept localités du département : Ballou, Yafféra, Golmy, Kounghany, Aroundou, Diawara et Kidira. Certaines de ces populations ont dû trouver refuge dans des établissements scolaires, transformés temporairement en abris d’urgence.

Face à cette situation, les autorités administratives se sont mobilisées pour organiser l’acheminement rapide de l’aide humanitaire. L’État du Sénégal a réagi en envoyant un premier camion de secours, arrivé à Bakel le dimanche 6 octobre 2025. Ce convoi contenait : 10 tonnes de riz, 2 000 litres d’huile, 2 tonnes de sucre, 1 tonne de lait en poudre, 500 bouteilles d’eau, 500 kg de savons, 500 litres de javel, 10 motopompes d’une capacité de 50 m³/h, 500 matelas, 1 000 litres de carburant, ainsi qu’une enveloppe de 250 000 FCFA destinée aux frais logistiques.

Ces denrées et équipements proviennent du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Un comité local s’est chargé de la répartition, en priorisant les familles sinistrées les plus vulnérables, notamment celles qui vivent actuellement dans les établissements scolaires.

« Ce n’est qu’un premier lot de secours. Nous attendons d’autres appuis, notamment du Fonds de solidarité nationale », a indiqué le préfet Daouda Sène, qui appelle également les populations à la patience et à la solidarité. En attendant ces soutiens complémentaires, les autorités locales continuent de recenser les besoins et de coordonner l’aide humanitaire afin d’alléger la souffrance des populations les plus durement touchées.

Dienaba Fadé Journaliste Stagiaire

Bakel /TAMBAACTU1

Partagez