Le village de Diaguily en territoire Mauritanien,  a abrité ce 12 octobre 2019 le forum international du développement solidaire (FIDéS) organisé par l’association «Ensemble pour  L’Espoir et le Développement» L’EED.

Les populations, venues des coins et recoins du guidimakha (en Mauritanie et au Mali) mais aussi du Gadiaga (Bakel au Sénégal) ont communié ensemble avec des partenaires venus de la ville d’Aubervilliers en France mais aussi de la diaspora comme Madame Soukeyna Diabira PDG de Kumby TV  pour parler du développement des territoires par les autochtones eux-mêmes.

La délégation Bakeloise,  forte de trente membres, était conduite par Monsieur Ladji Boubou Diabira PDG du complexe hotelier le Wagadu à Bakel.

 L’association L’EED, créée en 2016 a depuis réussi à mettre en place un programme d’intervention pour venir en aide aux populations des zones rurales en Mauritanie, par le biais d’appui aux infrastructures de santé, de l’éducation et de l’agriculture.  Mais aussi l’association développe des programmes dans la gestion de l’environnement de l’intégration  et de l’insertion.

Le programme de L’EED vise à fédérer toutes les personnes autour d’engagement communs de solidarité et de mutualisation pour un  véritable développement endogène. Il permet le rassemblement qui favorise l’émergence de projets collectifs, la coopération et la mutualisation des efforts entre les localités.

Pour assurer une pérennisation, du programme, l’association a développé un modèle économique participatif qui responsabilise les membres et bénéficiaires par une contribution directe et durable. Ce modèle permet de responsabiliser davantage le citoyen comme premier acteur du développement de leur propre localité.

Le programme de L’EED se focalise pour l’instant en Ile-de-France en France, dans les zones rurales uniquement en Mauritanie et au Mali (Guidimakha). Elle peut étendre ses activités dans d’autres territoires comme le Sénégal selon les organisateurs.

Le président Waly Diawara très en verve dira que ce forum international était un moment de fraternité, de cohésion sociale, d’ambition commune de construire ensemble le développement. Il dira, en substance que leur ambition n’est pas l’immigration mais plutôt rester chez soi et réussir chez soi. Mais tout cela se fera avec une éducation inclusive et de qualité pour créer les conditions d’un développement durable. Que sans l’éducation leurs enfants vivraient encore dans un monde qui les écraserait. C’est pourquoi  il demandera la levée immédiate  « des facteurs endogènes  à la société Mauritanienne comme le conservatisme moral, culturel et économique qui, à bien des égards, hypothèquent  le développement du Guidimakha ». Pour lui,   Il convient donc  d’adopter une approche du droit fondamental à l’éducation qui repose sur trois principes : obligation, universalité et effectivité. L’obligation est, avant tout, celle de l’Etat et ensuite celle des familles, des communautés  et de toutes les parties prenantes.  L’universalité  interdit toute exclusion et toute discrimination, quelle qu’en soit la source. L’effectivité pose dans le réel non seulement l’accès pour tous mais aussi et surtout la qualité et la réussite pour tous de façon  à ouvrir  à chacun et  à  chacune la porte pour  l’exercice des autres droits fondamentaux, en particulier pour vivre et travailler en toute dignité.

Il se trouve que les enfants et les jeunes qui constituent la cible vivent dans des conditions différentes et éprouvent des besoins différents.  Suivre une  simple  logique d’offre qui impose le même à tous reproduit sûrement les inégalités de départ et finit par exclure du droit à l’éducation tous ceux qui n’arrivent pas à s’adapter au modèle unique. Voici donc résumé la quintessence des propos du ^président Waly Diawara devant des autorités Mauritaniennes et étrangères fortement étonnées par la justesse des propos.

D’autres orateurs lui succéderont à la tribune pour lui emboiter le pas comme Mme Soukeyna diabira, un grand mécène ; le responsable local de L’EED Mauritanie ; le Maire d’Aubervilliers et tant d’autres personnalités.

Pour joindre l’utile à l’agréable, un grand concert offert par les organisateurs et animé par Demba Tandian, un artiste de renommé international,  clôturera cet événement mémorable où les vedettes seront incontestablement  les Diabira (Ladji Boubou Ladji et sa grande sœur Soukeyna). Deux immigrés d’origines Sénégalo-Mauritanienne  qui ont tant  investi dans l’humanitaire mais aussi  la création d’infrastructures (socio-économiques basiques et informatiques).  Autrement dit, des personnes qui ont consacré leur fortune et leur influence à promouvoir le développement de leur terroir.

A noter la présence de la presse locale mauritanienne et de la presse internationale.

Tambaactu1                                                                              Abdou Khadre Mané / www.tambacounda.info