BAKEL : PECHE « MIRACULEUSE » OU DON DE DIEU ?
Depuis ce matin, mardi 09 juin 2020, jusqu’aux environs de 19 heures, les deux rives du fleuve Sénégal étaient en effervescence : mystérieusement, des poissons se faisaient prendre facilement, ressemblant à des drogués.
Le phénomène est apparu du côté de la Falémé, au niveau d’Aroundou quand des poissons, flottant au-dessus de l’eau ont attiré l’attention des populations. Aussitôt, chez nous comme sur la rive droite, du côté Mauritanien, à Diogountouro les gens avaient envahi l’eau pêchant à l’aide des mains nues, de bâtons, de filets de toutes les tailles.
Le téléphone arabe a commencé à faire son effet. En l’espace d’un tout petit instant, tous les villages le long du fleuve Sénégal savaient que d’un moment à l’autre, le mystère allait leur arriver aussi, avec de menus fretins comme avec de gros poissons.
Dans la capitale du Gadiaga, Bakel, de Goundeyni à l’entrée de la ville à sa sortie à Doundé, là-bas sous le quartier Yaguiné, des pêcheurs parfois improvisés ou occasionnels rivalisaient de techniques pour ne pas retourner bredouilles à la maison, sans aucun petit poisson.
Dans les eaux argileuses du fleuve Sénégal, après les premières pluies du weekend (Bakel mieux arrosé du pays avec 64.2 mm), les jeunes surtout, quelques personnes âgées et plusieurs femmes s’adonnaient à ce qui est devenu une sorte de sport : la pêche « facile ».
Les nombreux spectateurs de ce mardi 09 juin sur la rive gauche du fleuve, sous la Mairie de Bakel, face à Gouraye, ont eu la joie de voir à l’œuvre des pêcheurs confirmés comme Sadio Simbé participer et démontrer leur expérience en attrapant, on ne sait comment un gros capitaine, ce poisson bien prisé par les connaisseurs.
Ce miracle ou pour certains, ce mystère est appelé en Soninké « tali ». Ce phénomène a bien eu lieu dans le passé. Les poissons venaient échouer en grand nombre sur les rives du fleuve.
Selon le Responsable départemental des pêches, monsieur Ndiaye, après les premières pluies, des plantes tombent dans l’eau et intoxiquent les poissons qui respirent difficilement et s’approchent des rives en sortant la tête de l’eau. Cependant, il ajoute que scientifiquement, rien n’empêche de consommer ces poissons-là.
Après l’Aide Alimentaire de l’Etat, certains spectateurs présents au fleuve soutiennent avec force que DIEU est venu compléter et faciliter la préparation du riz en offrant du poisson puisque le Sénégalais est friand de riz au poisson, le fameux « Thiéboudiène ».
Populations, à vos marmites !
Idrissa Diarra/Tambaactu1
Partagez