Bakel : Ensemble pour vaincre le paludisme, la campagne AMM mobilise toute la communauté
(Bakel, 30 septembre 2025). Le centre de santé de Bakel, en collaboration avec les Badjiéne Gokh, les relais communautaires et les représentants de la population, a organisé une réunion pour faire le point sur les difficultés rencontrées lors du deuxième passage de la campagne AMM. Cette rencontre a permis de renforcer la stratégie pour le troisième passage, avec une mobilisation accrue pour toucher toute la population, y compris les jeunes. Objectif : éliminer le paludisme dans la région.
Lors de cette réunion, le manque de communication a été identifié comme l’un des principaux obstacles à la réussite du deuxième passage. Selon M. Mangane, « la communication est la clé du succès. Sans elle, aucune stratégie ne peut fonctionner. » En effet, une partie de la population n’a pas compris que la campagne actuelle ne concerne pas seulement les enfants, mais bien toute personne de plus de trois mois, à l’exception des femmes enceintes et des personnes atteintes de maladies aiguës. Cette confusion a conduit à une faible participation, surtout chez les jeunes, qui se sont souvent montrés réticents à prendre les médicaments.
De nombreux jeunes refusent de boire les comprimés, souvent par peur des effets secondaires, ou tout simplement par méfiance. Pourtant, comme l’ont rappelé les professionnels de santé, les effets secondaires sont mineurs et bien pris en charge, gratuitement, dans tous les postes et centres de santé. Ces médicaments permettent non seulement de se protéger contre le paludisme, mais aussi de traiter les formes légères de la maladie.
Les Badjiéne Gokh, très impliquées dans la campagne, ont joué un rôle central dans cette mobilisation. Elles connaissent les réalités du terrain et peuvent convaincre les familles réticentes. Diarry Gassama, Badjiéne Gokh du quartier HLM, a déclaré : « Quand on parle de vaccination, les gens pensent à une piqûre. Ici, il s’agit simplement de boire un médicament. Je bois moi-même et je donne à mes enfants. Nous devons avoir confiance en nos médecins. » Ces femmes, engagées et proches des populations, appellent à une meilleure collaboration avec les relais communautaires, afin de renforcer l’adhésion au sein des quartiers.
Même si le paludisme est en nette diminution dans la commune de Bakel, grâce aux efforts collectifs et aux campagnes précédentes, il reste encore présent. Selon le médecin-chef, la majorité des cas de palu enregistrés dans la commune viennent de l’extérieur, notamment de Kanel ou de Mauritanie. Cela montre l’importance de rester vigilant et de continuer à se protéger, surtout dans les périodes de grande transmission.
La prochaine phase de la campagne AMM débutera ce vendredi 3 pour une durée de trois à quatre jours, avec des journées de ratissage pour permettre aux absents de rattraper la distribution. Cette fois, toute la population est concernée. Les relais passeront de maison en maison, accompagnés des Badjiéne Gokh, pour distribuer les médicaments. Chacun est invité à boire les comprimés, à informer ses proches, et à sensibiliser son entourage. Car la réussite de cette campagne dépend de la participation de tous.
Comme l’a souligné une Badjiéne Gokh : « Les moustiques ne transmettent pas que le palu. Une autre maladie peut apparaître demain. Préservons-nous dès aujourd’hui. » Elle ajoute : « Boire le médicament chez soi, c’est éviter d’être hospitalisé demain. »
L’objectif est clair : vaincre le paludisme et permettre à la population de vivre en paix et en bonne santé. D’autres régions du Sénégal, comme Dagana ou Richard-Toll, ont déjà atteint des niveaux très bas de transmission. Avec de l’engagement, de la solidarité et de la confiance dans le système de santé, Bakel peut, lui aussi, atteindre cet objectif.






Diénaba Fadé Journaliste Stagiaire Bakel/ TAMBAACTU1
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