Tambacounda : atelier de restitution du rapport départemental des LRP, Local Rights Programme de Koussanar et Missirah

L’atelier de restitution a été présidé par le Sous Préfet de Koussanar, Adama Camara ce vendredi 31 mai 2019 à l’hôtel Oasis de la commune de Tambacounda. Il avait à ses côtés l’Adjoint au Sous Préfet de Missirah, Boubacar Diallo, le Maire de la commune de Dialacoto, Monsieur Bafodé Dramé et le Secrétaire Général du Conseil Départemental, Hubert Ndeye.

L’étude a porté sur le droit 3 à savoir le droit à « une infrastructure accessible et adéquate » de trois mille sept cent quatre- vingt- neuf élèves (3 789) dont mille neuf cent dix filles (1 910 soit 50.4%) de vingt(20) écoles primaires des LRP de Koussanar et Missirah avec quatre- vingt –dix- salles de classes dont vingt-quatre(24) abris provisoires et bâtiments vétustes. En ce qui concerne cette étude, les parties prenantes sont ActionAid, APROVAG, la Fédération Yakaar Niani Wouli et la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique( C.O.SY.D.E.P).

Après la présentation du rapport par le coordonnateur régional de la C.O.SY.D.E.P, Malang Souané, les participants de cet atelier à savoir le Secrétaire Exécutif de l’APROVAG, Monsieur Mamadou Ciss, le Responsable Régional de la zone Est/Tambacounda, Monsieur Djiby Sow, l’Inspecteur Thioune représentant de l’IEF de Tambacounda, les autorités étatiques, les collectivités territoriales, les Directeurs d’écoles, les enseignants craie en main, les syndicalistes, entre autres  ont eu une idée claire du travail que l’équipe dont fait parti l’Inspecteur Modou Wade a effectué sur le terrain. C’est ainsi qu’on a compris que tous les dix droits ont été expliqués en langue locale aux populations concernées. Ainsi, les deux LRP  que sont Koussanar et Missirah ont jugé nécessaire de travailler sur le droit 3 qui les interpellent directement. C’est-à-dire que les écoles doivent disposer d’un nombre suffisant de salles de classes, être ouvertes à tous, équipées d’installations sanitaires appropriées et séparées pour les filles et les garçons. Les écoles doivent être construites avec des matériaux locaux, résistants aux risques et catastrophes naturelles. Cette présentation a permis aux participants de savoir certains indicateurs comme le nombre et état des salles de classes disponibles, la mise à disposition d’installations et de matériels basiques, les installations sanitaires séparées filles et garçons, le point d’eau potable, l’accès des enfants vivants avec un handicap, la distance et durée du trajet maison-école. Par exemple il y a 24 abris provisoires et 13 cycles incomplets dans les  LRP de Koussanar et Missirah. Le nombre d’élèves par classe est de 40 à Koussanar et de 41 à Missirah alors que les normes sont de 33 élèves par classe. Des échanges fructueux ont permis de noter qu’il urge de mener des activités d’élevage, d’agricole dans les écoles afin de préparer les élèves à la vie active. Il est aussi dit de doter de cantine scolaire à certaines écoles qui sont éloignées des maisons puisqu’il arrive d’enregistrer des cas d’abandon liés à la distance école-maison. Il a été souligné que l’Etat n’a pas les moyens de sa politique, il ne peut pas donner à chaque élève un manuel et du coup un nombre important d’enfants ne dispose pas de livre. Toutefois des efforts doivent être faits du côté des élèves pour bien entretenir les manuels. La mauvaise gestion des manuels peut amener un déficit de livre dans tel ou tel établissement. Il y a aussi des écoles qui disposent de blocs sanitaires et sans point d’eau, pour ce faire des filles qui sont par exemple en classe de CM1 et CM2 et qui ont d’autres besoins qu’elles ne peuvent pas satisfaire, abandonnent l’école ; mais il y a également le problème d’hygiène qui va se poser et les élèves sont exposés à des maladies. D’autres formes de violences comme l’élève qui n’a pas de pièce d’état civil, la non construction de toilettes séparées pour les filles et les garçons sont revenues dans les discussions. Il a été aussi rappelé que l’APROVAG est en train de travailler pour la mise en place de jardin scolaire dans certaines écoles et d’ailleurs il y a même des écoles qui se sont signalées. L’approche champs- écoles est une activité à encourager dans les établissements. Les participants ont pendant ces moments d’échange souhaité à ce qu’ActionAid qui intervient dans les violences faites aux filles, l’éducation, l’environnement et la gestion des ressources naturelles élargisse sa zone. Des recommandations ont été faites à l’endroit des autorités étatiques, des collectivités territoriales, des associations des parents d’élèves, des équipes pédagogiques et entre autres pour mettre les élèves dans d’excellentes conditions de travail au niveau de leurs écoles respectives. En effet, l’appropriation de l’outil par les Maires, les préfets, les sous-préfets est souhaitée ainsi que l’implication et l’appropriation de ce même outil par la communauté.

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