Kolda : un CRD d’information sur une nouvelle forme d’offrande appelé Waqf
Dans le cadre de sa politique sociale de réduction des inégalités, le gouvernement du Sénégal est dans la mise en place d’un instrument de solidarité islamique appelé Waqf.
Madame Oulimatou Diop Directrice Générale de la haute autorité du Waqf, était dans la capitale du fouladou pour une réunion d’information dans le cadre de la campagne de communication. Cette rencontre s’est tenue au sein de la gouvernance en présence des autorités administratives de la région, les maires, les agents de développement, les acteurs sociaux, les ASC, les imams ….
Madame Diop explique : « le Waqf, selon le droit musulman, est un bien dont la jouissance est donnée soit à un destinataire public, soit à des membres spécifiques de la famille du donateur ou à des tiers, soit aux catégories de bénéficiaires (Waqf mixtes) ». Elle poursuit la définition plus loin : « c’est tout bien dont la nue-propriété est immobilisée à perpétuité ou à temps ».
Le Waqf étant une aumône durable, un instrument de solidarité islamique a des fondements tirés du hadith du prophète Mouhamed (PSL) : « lorsque le fils d’Adam meurt, ses œuvres cessent d’être comptabilisées à l’exception de trois : une œuvre charitable durable,… » a-t-elle rappelée.
La directrice nous informe : « le Waqf a été institutionnalisé par le Sénégal depuis 2015 par la loi n° 2015-11 du 06 mai 2015 relative au Waqf, et le décret n° 2016-449 du 14 avril 2016 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Haute Autorité du Waqf »
La commission de supervision de la Haute Autorité du Waqf est composée de représentants de l’administration centrale, de la société civile et d’experts dans le domaine de la finance islamique et des principes régissant le Waqf. La mission de cette commission est d’assurer la supervision des activités de la haute autorité du Waqf et définit les objectifs et orientations en veillant au respect des politiques dictées par l’Etat en la matière et des souhaits des constituants du Waqf. « Le Waqf est universel, un chrétien peut le constitué ainsi qu’un musulman, tous comme les bénéficiaires il n’y a pas de distinguo, la difficulté est la méconnaissance du concept par la population » c’est ce qui nous a fait savoir Oulimatou Diop. Elle termine en ses termes : « le Waqf peut financer les secteurs sociaux, construire des hôpitaux, des écoles, des daaras, soutenir des personnes vulnérables, améliorer leur revenu ».
Cette rencontre a été suspendue par la dotation des kits alimentaires d’une valeur de dix millions à des personnes nécessiteuses.
Selon les observateurs, si cette forme d’offrande est bien gérée, elle pourrait avoir un impact sur le bien être des populations bénéficiaires.
Mamoudou Tall Ben Tafsir/ TambaActu1
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